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Le Monde, 2.5.2005
L'OSCE SALUE L'ACCORD ENTRE TBILISSI ET MOSCOU SUR L'ÉVACUATION
DES BASES RUSSES DE GÉORGIE ©
Marie Jégo, Paris
La Russie va-t-elle finir par évacuer ses contingents militaires
stationnés en Géorgie et en Moldavie depuis l'époque de l'URSS,
conformément aux engagements pris par Boris Eltsine, en 1999, devant
l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE)
? De passage a Paris, jeudi 28 avril, Dimitrij Rupel, ministre des
affaires étrangeres de Slovénie et président en exercice de l'OSCE,
veut y croire. "La Russie a, elle aussi, besoin de stabilité
et de coopération" , explique-t-il, en saluant comme "un
bon signe" l'accord intervenu il y a quelques jours entre Tbilissi
et Moscou en vue d'un démantelement, d'ici a 2008, des deux dernieres
bases russes en Géorgie.
Apres un "temps mort" de quatre ans, période durant laquelle
Moscou n'a cessé de traîner les pieds, réclamant des délais (de
sept a huit ans) et des compensations (500 millions de dollars)
exorbitants, le processus d'évacuation des dernieres troupes russes
de Géorgie (de 3 000 a 5 000 hommes) va pouvoir reprendre. Il pourrait
etre suivi par d'autres avancées. "Les choses peuvent bouger,
aussi, du côté de la Moldavie, surtout depuis l'arrivée au pouvoir
en Ukraine d'une nouvelle équipe" , explique le chef de la
diplomatie slovene. Moscou y maintient encore 2000 hommes, cantonnés
dans l'enclave séparatiste russophone de Transnistrie, un mini-Etat
autoproclamé entre Moldavie et Ukraine, soutenu a bout de bras par
la Russie et que les autorités centrales moldaves ne contrôlent
pas.
Il y a une semaine, le jeune gouvernement ukrainien issu de la
"révolution orange" a annoncé un contrôle renforcé de
la frontiere que le pays partage avec l'enclave, lieu d'un intense
trafic d'armes, d'alcool et de cigarettes. Les autorités moldaves
et ukrainiennes tentent de prendre la Transnistrie en tenailles.
Au dernier sommet du Guuam (organisation régionale qui regroupe
la Géorgie, l'Ukraine, l'Ouzbékistan, l'Azerbaidjan et la Moldavie),
le 25 avril, le président ukrainien, Viktor Iouchtchenko, a proposé
de dynamiser le reglement du probleme de l'enclave, en panne depuis
dix ans, avec une plus grande implication de l'Union européenne
et des Etats-Unis, une initiative saluée par l'OSCE.
En Moldavie comme en Géorgie, les enclaves séparatistes et les
bases militaires russes sont sources de contrebande, d'arbitraire
et d'instabilité. Les Géorgiens ne manquent pas une occasion de
rappeler que les auteurs des tentatives d'assassinat contre l'ancien
président Edouard Chevardnadze (1995, 1998) ont été "exfiltrés"
vers la Russie via la base aérienne russe de Vaziani. Située non
loin de Tbilissi, celle-ci a, depuis 2001, été évacuée et sert aujourd'hui
de cantonnement aux troupes américaines venues entraîner l'armée
géorgienne a la "lutte contre le terrorisme" .
Témoins des conflits non résolus de l'espace post-soviétique, les
enclaves sont un vrai casse-tete pour les jeunes Etats nés de l'implosion
de l'URSS. Pays de transit, la Géorgie est, du fait de la contrebande
qui sévit en Abkhazie et en Ossétie du Sud (toutes deux frontalieres
de la Russie), privée de plus du tiers de ses revenus douaniers.
Ces micro-Etats sont aussi un casse-tete pour l'OSCE, dont la mission
est de contribuer a résoudre le probleme de leur statut. La tâche
est encore plus ardue depuis que le Kremlin a pris l'OSCE en grippe,
lui reprochant notamment son rôle dans la surveillance des élections
dans les républiques ex-soviétiques. Lors de la "révolution
orange" en Ukraine, la plupart des observateurs de l'OSCE (ils
étaient 3 000 en tout) avaient dénoncé les fraudes. "Comme
je l'ai dit alors a Serguei Lavrov -ministre russe des affaires
étrangeres-, la Russie doit reconnaître chez les autres les aspirations
qui l'ont, elle aussi, poussée a se démocratiser" , explique
Dimitrij Rupel. Il en est sur : "Construire des forteresses
pour s'y cacher ne peut répondre aux défis sécuritaires du XXIe
siecle."
© Pravice pridr¾ane.
Le Monde, 2005.
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